Amortissement direct et indirect

L’amortissement

Amortir une hypothèque

En règle générale, la banque exige un remboursement partiel de la dette appelé « amortissement » pouvant aller jusqu’à 65 % de la valeur vénale. L’emprunteur peut décider de procéder à un amortissement plus important. Cette démarche est à envisager dans les périodes à faibles taux d’intérêt dans la mesure où les charges que représentent les intérêts s’en trouveront durablement réduites. L’emprunteur sera également moins fortement touché par les éventuelles hausses de taux qui pourraient survenir.

Amortissement direct

L’amortissement direct consiste à rembourser périodiquement un certain montant. La dette hypothécaire diminue ainsi constamment de même que la charge des intérêts grevant l’hypothèque. A contrario, les possibilités de déduire les intérêts du revenu imposable et la dette de la fortune imposables diminuent elles aussi.

Amortissement indirect

Dans le cadre de l’amortissement indirect, l’hypothèque n’est pas remboursée avant une certaine échéance. Les amortissements sont épargnés séparément sous la forme de cotisations d’assurance ou de placements par exemple dans une prévoyance individuelle liée (3e pilier a). Ainsi, la dette hypothécaire demeure inchangée durant toute la durée contractuelle et les déductions fiscales induites par la dette et par les intérêts qui lui sont liés restent fixes.

Durant cette période, les versements constituent un gage en faveur de la banque à des fins de sûreté. A la fin du terme convenu, l’intégralité du montant dû à l’établissement financier est prélevée sur la police d’assurance pour remboursement. Il vaut la peine d’envisager un amortissement indirect lorsque les rendements des placements financiers excèdent la charge des intérêts hypothécaires (avantage fiscal compris).

Autres avantages du piller 3A

L’amortissement indirect combiné avec la prévoyance individuelle liée (3a) est un cas particulier car il permet de profiter d’avantages fiscaux supplémentaires. En effet, les virements sur le compte de prévoyance sont déductibles du revenu imposable jusqu’à concurrence de la déduction annuelle maximale. Par ailleurs, la valeur de rachat du pilier 3a (primes et rendements) sont exemptés d’impôt sur la fortune durant le contrat. D’une façon générale, les avoirs de la prévoyance pourront être consacrés ultérieurement à la propriété du logement, que ce soit sous forme d’amortissements ou pour effectuer des rénovations augmentant la valeur du bien.